[HRP][POWER-UP] Viens on va faire des chooooses... (PV : Kaito Shion)

Finissant de m'habiller rapidement, je pose ensuite la serviette sur mes épaules pour éviter de tremper les vêtements, après avoir très rapidement essoré mes cheveux.

Je m'assois sur le lit, observant sans la voir vraiment la chambre autour de moi. J'entends le bruit de la douche à travers le mur, et j'hésite à m'allonger complètement comme l'a fait Usagi tout à l'heure, de peur de m'endormir à mon tour.

Pourtant c'est finalement ce que je fais, la fatigue l'emportant sur ma volonté. Les bras en croix, les pieds touchant par terre, je m'étends sur le dos et ferme les yeux, un petit sourire de bien-être flottant sur mes lèvres.

[...]

« Euhmm… Je viens juste chercher la… ta serviette. »

Hé ? Depuis quand Usagi est là ? Et pourquoi est-ce qu'il est... euh, drapé d'un T-Shirt ? Je mer redresse rapidement, les rouages mon esprit se remettant en marche tandis que je regarde Usagi presque nu, les cheveux détachés, avec étonnement. Ils sont bien longs, d'ailleurs, ses cheveux. Hmm... peut-être s'il ne ses les attachait pas avec une queue de cheval, ça serait plus... Oui mais il l'aurait l'air de... Ah, c'est donc sans doute pour ça qu'il...

Quittons nos divagations et revenons à l'instant présent, Kaito.

Il a bien emporté ses vêtements, non ? Et... qu'est-ce qu'il a dit, déjà... Je me tape le front d'un air énervé. Je suis incapable de me rappeler de ce qu'il vient de me dire, il y a quelques secondes !

Alors je reste comme ça, à le dévisager.

Et, à la longue, c'est très gênant, de fixer quelqu'un comme ça. C'est vrai, quand on regarde quelqu'un dans les yeux, au bout d'un moment on se sait plus quelle expression prendre. Ça doit être la même chose pour la personne en face, cela dit.

Détournant finalement le regard pour le fixer sur... mes (enfin, ses...) chaussettes, je m'éclaircis la gorge et demande finalement :

- Euh... Tu pourrais, hmm, répéter, s'il te plaît ?

J'espère qu'il ne va pas mal prendre le fait que je l'aie fait patienter comme ça, alors qu'il doit avoir froid, pour lui dire cette... phrase. Il doit tout de même me trouver bizarre, des fois. Pas attentif. Pas agréable ?

Le coeur étrangement serré à l'idée de lui déplaire, j'attends sa réaction, posant un regard sans-gêne sur son torse.

Je sens Usagi se rapprocher, alors je garde les yeux fixés sur mes pieds. Manquerait plus que je relève la tête au mauvais moment et que... mettons... il lâche sur T-Shirt ou quelque chose comme ça et... bref.

« La… La serviette que t’as utilisé… Y en a plus… Je dois me sécher… »

Ah. C'est donc ça qu'il a dit. Oh. Oups.

Relevant les yeux, je rencontre son regard à la hauteur du mien, il se mordille les lèvres et ses cheveux encadrent son visage. Mon coeur fait un bond avant de se mettre à battre plus vite, plus fort, de sorte que je le sens presque au bout de mes doigts.

Oh non. Il va l'entendre. Je suis sûr qu'il va l'entendre.

Mais non. Comme si on pouvait entendre battre le coeur d'une personne... Nous ne sommes même pas dans le silence complet puisque mes poumons ont suivi le rythme et que je respire d'une manière assez irrégulière.

« S’il te plaît Kaito… J’ai… J’ai un peu froid… »

Attiré par le mouvement de sa main, je suis des yeux les gouttes d'eau qui s'échappent de sa chevelure encore dégoulinante, glissant mon regard dans son cou, puis plus bas, sur son torse, sa peau humide... jusqu'au bas de son ventre...

Sursautant, je rougis, sentant mes oreilles chauffer désagréablement.

Je suis sûr qu'il m'a vu. Que je n'ai pas été discret puisque ce n'était pas prémédité.

A la pensée qu'Usagi ait pu me surprendre en train de le... de le mater, la sensation de chaleur s'étend à tout mon corps.

Mon coeur ne s'est toujours pas calmé.

Attrapant un bout de la serviette posée sur mes épaules, je la tire et la lui tends.

- Elle est mouillée, je murmure doucement.

Je ne le quitte plus des yeux, totalement perdu.

Ah... Oui, il m'a vu... N'hésitant pas à me dire que c'était gênant. Ne trouvant rien à répondre à part un "Je sais" qui aurait juste aggravé mon cas, je tourne la tête vers lui, le regard assez vide, me calmant petit à petit.

La serviette est déjà plus grande que le T-Shirt.

Mais quelle idée, aussi... Regardez-moi, qui ne suis pas une personne très logique, j'ai pourtant pris soin de me cacher derrière la porte pour demander des vêtements. Est-ce qu'il n'aurait pas pu juste faire pareil ?

Au lieu de s'exposer comme ça.

« Et on regarde pas Kaito… Même si je sais que t'en as envie… »

...Ow. Qu'il me dise en face que je suis un sale pervers voyeur, tant qu'il y est. Est-ce ma faute s'il est... hum... agréable à regarder... Ç-Ça peut arriver à tout le monde, d'avoir le regard qui s'égare...

Une fois Usagi enfermé dans la salle de bain pour n'en ressortir que couvert, je l'espère, je me laisse tomber sur le côté, dos à la porte par où il a disparu. Hésitant un peu de peur de m'endormir à nouveau, je décide que je n'en aurais pas le temps et me recroqueville en boule, les bras autour des jambes et la tête posée sur mes genoux.

L'air vient rafraîchir quelque peu l'arrière de mon cou exposé, mais je m'en fiche. Plongé dans une sorte de brouillard cotonneux, je sens la fatigue s'emparer de moi à nouveau...

Me forçant à repenser à mon petit accès de folie pour rester éveillé - et ça marche, je sens mon coeur s'emballer à nouveau -, j'inspire l'odeur des vêtements que je porte. Une odeur qui m'est étrangère, mais pas désagréable...

« Hmphf… Tu sens bon… Le cassis je dirais… »

Sursaut. Je ne me retourne pas, sachant qui je vais trouver, évidemment. Je sens bon ? Un petit sourire, je ferme les yeux, les rouvre quelques secondes après et penche la tête en arrière pour tenter d'apercevoir mon interlocuteur.

Manoeuvre qui marche plus ou moins bien, je peux le voir, les mains derrière le dos.

- Gagné, mon shampoing habituel, dis-je sans me départir de mon sourire.

Replongeant le nez dans ses habits, je continue :

- Et toi... Ça doit être la vanille, je crois...

Je ne crois pas que la méthode je-fais-battre-mon-coeur-plus-vite-en-me-rappelant-de-ses-cheveux-mouillés-pour-combattre-la-faitgue soit très intelligente. Maintenant, il ne veut plus ralentir...

Bah, pas grave... Je suis jeune, seul dans un appartement avec une personne franchement pas moche, que j'ai rencontré cet après midi. Il m'a fait un câlin, tout à l'heure. J'ai bien le droit de déconner un peu.

Oui, je suis fatigué.

Je referme les yeux en le sentant s'allonger près de moi, hochant un peu la tête à sa remarque, même si je doute qu'il s'en aperçoive.

Ayant déjà oublié ma précédente constatation, je reste un peu surpris par sa question et finit par murmurer :

- Ouais, c'est bon.

Puis je me souviens qu'il ne parlait certainement pas de yaourts à la vanille, mais de son odeur.

- Enfin... ça sent bon, dis-je en rougissant.

Desserrant un peu ma prise sur me genoux, je redresse la tête et cherche son regard.

- Oui, dormir, c'est une très bonne idée...

Peut-être que j'évite de m'attarder sur sa rougeur pour ne pas le gêner plus, me levant aussi rapidement que me le permettent mes membres engourdis, c'est à dire plutôt lentement.

Me penchant vers lui, je remarque qu'il s'est lui aussi tourné vers les coussins. Chose que je n'avais pas notée, étrangement.

J'essaye d'accrocher son regard qu'il garde fuyant. C'pas drôle. Je me penche un petit peu plus, forcé de poser une main sur le lit, à côté de sa tête, pour ne pas tomber.

Je le regarde.

Je crois qu'il faut que j'arrête de le regarder, maintenant. Ou fixer ses iris pour ne pas laisser les miens s'attarder ailleurs...

- Alors... couchons nous ?

Une question posée avec un sourire, puisque c'était lui qui l'avait proposé et moi qui bougeait.

Essayant de ne pas tenir compte de sa main sur mon poignet, je me redresse légèrement, pour ensuite me libérer doucement. Une fois, debout, je regarde autour de moi... enlève mon (son) T-Shirt et le pose quelque part... A un endroit où je suis sûr de ne pas pouvoir le retrouver, comme d'habitude.

Me penchant à nouveau vers Usagi, je lui souris. Il a bien réussi à me regarder dans les yeux, tout à l'heure... Il lui faudra plus de courage s'il compte dormir avec moi. Sans rien. Hmm... Je suppose que j'ai raison de garder le jean...

Après tout, je suis quelqu'un de raisonnable.

C'est ce que je me tue à me répéter depuis quelques instants. Soulevant le drap, je me ménage une place avant de m'asseoir de travers dans le lit, de manière à conserver Usagi dans mon champ de vision.

C'est bizarre. Je me sens bizarre. Je suis... mal à l'aise. J'ai l'impression que quelque chose va se passer, que je dois faire en sorte que quelque chose se passe, mais en même temps je me dis que c'est préférable de juste regarder... Juste fixer ses yeux le temps que cet état étrange se passe.

Si je n'en profite pas maintenant, ce sera trop tard.

Voilà le genre de pensées qui me traversent l'esprit... Je dois être... perturbé, fatigué. Je dois verrouiller mon imagination, me coucher, fermer les yeux et dormir d'un sommeil de plomb. Je le dois.

Parce que je crois que si je ne me calme pas, je vais... hmm... Je me penche un peu plus. C'est comme tout à l'heure, à la différence près que je n'ai plus de vêtement en haut. Et puis un peu plus... jusqu'à tenir mon visage tout près du sien.

Je sais que j'ai l'air calme et maître de moi... Oh, certainement... Qui pourrait deviner que mes pensées profondes ne sont plus qu'un tourbillon de panique ? Dis quelque chose, dis quelque chose. Dis quelque chose ou tu le regretteras. Mais rien ne sort ! Il me suffit pourtant de m'écarter, d'inventer un mensonge passe partout et de... De ne pas me rapprocher encore plus... Comme je suis en train de le faire, au point que je peux sentir sa respiration...

Je me redresse brutalement, retombant sur l'oreiller avec un soupir. Les yeux fermés, je m'adresse à Usagi d'une voix un peu faible :

- D'accord.

Usagi reste figé quelques instants avant de se relever et de se déshabiller. Il n'a pas vraiment l'air à l'aise, mais qui le serait ? Moi non plus, je ne le suis pas. Enfin, aucun commentaire, c'est déjà ça.

Hu... Ah, oui, tout de même... Il le garde. Je retiens un soupir de soulagement en fermant à demi les yeux, et contemple Usagi par la fente qui reste. Je dois avoir l'air d'avoir les yeux ferm- Eh ? ...Ai-je bien pensé que je le contemplais ?

Je... Je me sens un peu rassuré qu'il n'ait pas mis ses menaces à exécution. C'est vrai que... C'est vrai que même sans vêtements l'ensemble reste plaisant. Je rouvre mes yeux en grand, espérant qu'il a cru que je les fermais, et entre complètement dans le lit, rabattant le drap sur moi. Meh, enfin couché.

Avec un sourire, je croise les bras, encore à moitié assis sur l'oreiller. (...confortable) Usagi a l'air assez mignon comme... Je recommence. Usagi a l'air assez gêné, planté là, alors je me décide à l'appeler :

- Tu viens ?

Tout en désignant d'une tape du plat de la main la place à côté de moi.

Il fait des manœuvres assez étranges pour tenter de se mettre dans le lit sans me toucher, je crois. Je le regarde faire, à moitié amusé à moitié consterné, quand soudain, paf.

Une main.

Une main sur moi, qui se déplace, caresse un peu, et mon cœur qui fait un bond énorme avant de se mettre à battre frénétiquement, comme si ma vie en dépendait. Qu’est-ce qu’il… Avant que je ne puisse chercher son regard et l’assaillir de questions, il retire sa main et se cache dans l’oreiller, l’air pas du tout à l’aise.

Il n’est pas à l’aise depuis tout à l’heure, en fait ?

Je le regarde, sentant mon rythme cardiaque redevenir normal et mes joues rougir après coup. Il va payer. Avançant une main, je cherche son torse et y pose comme je peux le bout de mes doigts, descendant lentement*. Je ne sais même pas si je vais ça par pure vengeance ou bien par intérêt, mais je vais au bout de ma tâche, et dès que j’arrive un peu trop au niveau de son ventre, je retire ma main et me tourne de l’autre côté.

J’espère qu’il ne va pas me parler après ça. Je ne saurais pas m’expliquer, je crois. Fermant les yeux, je prie pour m’endormir au plus vite…

oOo

Mes paupières s’ouvrent et mes yeux ne voient que du noir. J’ai d’abord la sensation horrible de ne pas savoir où je suis, puis les souvenirs assaillent mon cerveau en même temps que mes jambes rencontrent… d’autres jambes.

Ah. Oui. Usagi. Je suis dans son lit…

J’écoute un instant sa respiration, et en conclut qu’il dort – ce n’est plus mon cas. Avançant à nouveau une main, comme précédemment, je cherche à tâtons ses cheveux, découvre une mèche et joue avec quelque peu.

Avant de me tourner à nouveau et de me rendormir.

oOo

J’ouvre les yeux, perturbé. Il y a contre moi quelque chose dont je n’ai pas l’habitude – un corps. Au fur et à mesure que je me réveille, je prends conscience que je serre Usagi dans mes bras, et que la peau chaude de son dos est en contact avec moi.

Rougissant, je tente de m’en aller, mais l’un de mes bras est passé sous sa taille et me picote désagréablement.

Au risque de le réveiller, je m’écarte brusquement – je ne peux pas rester plus dans cette position… Parce que mon corps réagit plutôt positivement à sa chaleur – sa douceur – mais ce n’est pas ce que je lui demande. Pas pour l’instant.

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Préface : Bwaaah, Usagi-chaan 8D/ Ça fait une petite éternité que je ne t’ai pas croisé. Compte sur moi pour te harceler la prochaine fois que tu te connecteras sur msn °W° Et et… et comme je vais quitter ce forum tôt ou tard, accepterais tu par le plus grand hasard total de transformer ce power up qui n’aura jamais de fin en n’importe quoi ? (traduction : « yaoisons »). Enfin, je fais ce post plus ou moins neutre en attendant ton accord xD


Finalement, je l'ai réveillé. Je m'en veux un petit peu, et je doute qu’il le soit depuis plus longtemps que moi… A peine sorti du sommeil, il se redresse dans le lit, les joues rosies dès le matin, mais c’est vraiment de ma faute, cette fois. Eh, mais qu’est-ce que j’y peux si je recherche la chaleur pendant la nuit ? J’aurais tout aussi bien pu rechercher la fraîcheur en glissant mes bras sous l’oreiller, je suis juste fait comme ça… Je crois…

« Bon euh… Bien dormi…. ? »

Quelle question. J’ai plus ou moins bien dormi, mais je suppose qu’il ne demande que par politesse et pas par intérêt réel. C’est pourquoi je vais me comporter en personne civilisée et lui rendre la pareille.

- B’jour… oui, plus ou moins… et toi ?

Je me demande s’il a mis tu temps à s’endormir, au contraire de moi-même. Peut-être bien, après ce que je lui ai fait subir. Je n’avais peut-être pas à le faire payer pour sa maladresse, après tout.
Oh et puis, pourquoi je me comporte comme ça, moi ? Usagi, c’est… Usagi… C’est le type à moitié fou qui m’a gueulé dessus hier, sur la plage. Mais à moitié nu entre ses draps, rougissant et le regard fuyant, il me semble bien plus faible que ce qu’il doit être.

Bien plus tentant, aussi.

Pour moi qui ne suis sûr de rien concernant mes préférences, je n’aurais aucun mal à me décider en ce moment-même.

« Ça allait ». J’espère qu’il n’est pas trop fatigué. Je ne tiens pas à supporter toute la journée une personne aux nerfs à vif, juste parce que mes bras ont un petit peu déliré. Tel que je me connais, j’ai dû m’accrocher à lui à peine endormi et ne plus le lâcher de toute la nuit… En même temps, avec une telle source de… douceur à proximité… La texture de ses cheveux me revient en mémoire et je résiste à l’envie d’y toucher une nouvelle fois.

J’ai sans doute dû l’observer un peu trop intensément, car il rabat la couverture sur lui d’une manière qui me donne justement envie d’arracher tous ces obstacles entre mes yeux et son corps – j’étais bien, moi, à la regarder. Du moment que le reste de moi délirait à l’intérieur de tête… Et puis je me rends compte grâce à mon nom prononcé que tous ses hésitations inutiles étaient en fait le début d’une phrase.

Usagi bafouille encore quelques temps, pendant lesquels je me crispe de plus en plus. Se réveiller avec dans son lit un… quelqu’un comme lui, même si on savait que ça allait arriver, c’est… Pas dérangeant… Plutôt… Dangereux pour ce quelqu’un, oui.

Est-il seulement au courant ? Se doute-t-il un petit instant de ce que cette position, ce petit regard farouche, ces cheveux lâchés ont comme effet sur ma personne ?

« Tu veux bien… »

Oui ? Quoi ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? M’en aller ?

« … T-Tuveuxbienmeresserrercontretoisilteplait ? »

Une seule question me vient à l’esprit : Pourquoi ?

Est-ce Dieu qui m’envoie une épreuve ? Mes bras tressaillent malgré moi et je détourne le regard – c’est la meilleure chose à faire. Il n’aurait pas pu se taire. Si je le regarde, je vais lui sauter dessus, le plaquer sur ce lit et… je ne sais pas… Je serre mes mains en poings, m’interdisant ne serait-ce que de le toucher. Usagi a si soudainement… Non pas changé de comportement, il était aussi mal à l’aise et adorable hier soir. C’est plutôt comme s’il s’était jeté à l’eau.

J’ai du mal à penser que je me fais des idées. Ça serait très bien, pourtant, que ce soit seulement mes idées.

Alors que je ne le regarde toujours pas, deux mains se posent contre moi et mon cœur, qui jusque-là marchait plus ou moins tranquillement, fait une embardée et le sang se met à pulser frénétiquement à l’intérieur de moi. Pas toucher, je pense pendant qu’il se colle à moi, alors que la présence de sa tête au creux de mon cou – sa bouche, presque sa bouche – me donne envie de… casser un mur…

Du moment que ce n’est pas à lui que je fais du mal !

Finalement, je lève malgré moi mes mains, craignant de le vexer si je n’exauce pas son souhait. Peut-être est-ce juste pour se moquer de moi ? Ou alors… Ou alors c’est tout simplement un « câlin d’amitié » dans sa tête. Je déteste cette expression. Dans une étreinte, il y a presque toujours de l’amour.

J’aimerais ne pas savoir penser, parfois.

Mes bras se referment autour de son corps – un peu plus frêle que moi, pas de beaucoup – et je le serre. Fort. C’est tout ce que je peux me permettre.

Non, encore un peu plus…

Juste encore un peu plus, juste… déposer mon menton sur son épaule, c’est… voilà, c’est bien. Je ne bouge plus. Je n’entends plus que mon cœur qui résonne à mes tempes, peut-être associé au sien, peut-être pas. J’entends sans vouloir l’écouter mon corps me crier qu’il veut beaucoup, beaucoup plus. Et c’est à cet instant qu’une réflexion philosophique des plus poussées se forme dans mon esprit : « Merde ».