[usagi/kaito/hinata/misaki] BAM - Wah ! Pardon !

Un jour sans lycée... Enfin. Dire qu'au début j'aimais vraiment l'idée d'aller dans un de ces établissements, histoire de rencontrer du monde et de commencer à avoir une vie sociale... Mais en fait ça m'étouffe, et tout ce que je fais là bas c'est attendre la fin des cours avec impatience. Et en plus je n'ai même pas le droit d'écouter de la musique pendant la pause ! Non mais c'est abuser ! Bref, le front appuyé sur la vitre, le casque sur les oreilles avec un morceau de The Police, je regarde le paysage défiler avec un air blasé (certains diraient un air bovin; toujours est-il que je n'ai pas l'air franchement éveillé).

¤O¤O¤O¤

Je cligne des paupières, agressé par un rayon de soleil, et découvre avec stupeur et découragement que je m'étais endormi sur mon bras, qui me picote désagréablement, et en passant mes doigts sur ma joue je constate qu'elle porte la marque du bouton en fer de ma veste en jean... Mais bon, j'aperçois la mer dorée par la lumière du couchant, et ça me réjouit parce que c'est quand même pour ça que je suis venu là, dans une ville si éloignée de ma cité natale couverte de neige. Le train s'arrête finalement, et je descend en hâte, remarquant au passage que je n'ai pas pris de valise ou quoi que ce soit d'autre...

- Beuwah, c'est pas grave.....

Je m'étire en soupirant, être resté assis si longtemps ne me réussit pas... Et puis le train repart, me laissant seul avec des gens que je ne connais pas. Gens que je m'empresse de distancer, marchant d'un assez bon pas vers la plage toute proche. Mes chaussures en toiles blanches se remplissent de sable blanc et fin, mais bon c'est pas grave... Parce que c'est tout de même la première fois que je vois la mer ! Ce n'est ni la mer du nord agitée et glacée, ni celle du sud douce et chaude... mais elle est tout de même belle.

Un grand sourire idiot plaqué sur le visage, j'inspire à fond. Qu'est-ce que je donnerais pas pour vivre ici... J'ai dit à Maman que je restais quelque jours, mais comme je n'ai rien emmené -ni change ni argent- ça risque de ne pas durer longtemps... Attends une minute ! Pas d'argent ?! Ça veut dire que pour mon billet de train...

- HOLY SHIT !

Petit regarde gêné aux alentours. C'est bon, y'a pas grand monde... Une toux me prend. Tiens, ça faisait longtemps... enfin, j'éviterais soigneusement d'en parler à quiconque pour ne pas me retrouver une fois de plus à l'hôsto... Alors que je recule de quelques pas, je sens quelque chose contre mon dos... Un truc.. humain...

BAM

Heureusement que c'est du sable... car la personne et à vrai dire écrasée entre moi et le sol...

- Wah ! Pardon ! dis-je en me relevant aussi vite que je le peux.

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

Samedi… On y peut pas grand-chose si… Enfin…

Depuis ces évènements, je ne savais plus quoi penser.

Un uniforme noir, un masque, deux sabres, un pouvoir qui s’éveille… Dans quelle sorte de merdier je suis tombé cette fois…

L’image de mes deux « parents » ressurgit dans mon esprit. Non ce n’étaient plus eux qui allaient pouvoir me rassurer ou quoique ce soit d’autre.

Ils étaient morts cette nuit là.

J’avais pris la décision de me prendre en charge tout seul, comme je l’ai souvent fait.

Sans m’en rendre compte, mes pas m’avaient conduit jusqu’à une zone sablonneuse, le bruissement des vagues, régulier et monotone, ainsi qu’une odeur d’iode venaient me chatouiller l’esprit.

Je contemplais l’horizon, l’esprit vide, le pouvoir qui s’était manifesté l’autre fois s’était tût, mais ce que je n’arrivais simplement pas à comprendre…

« … Brise… »

Un murmure, un rêve peut-être ou simplement une hallucination…

« Raaaah… Fais chier. »

Un coup de pied rageur qui fit voleter le sable.

Je m’étais demandé ce qui se serait passé si je n’aurais pas eu ce souhait.

« Probablement rien et tu serais mort… Aussi utile que la poussière de tes étagères… »

J’étirais les bras, inspirant fortement avant de hurler sur une plage étrangement déserte.

« ‘tain ta gueule ! T’es qu’une putain de voix alors fais pas chier ! »

Je m’assis un moment. Un bref moment de quelques secondes. En fait c’était comme si je ne m’étais pas assis. Râler après une simple voix, ça devait avoir l’air franchement ridicule.

Les mains dans les poches je repris ma route. Ne laissant rien d’autres que mes empreintes de pas sur le sable.

Une silhouette. Je continuais de ruminer dans mon coin, il fallait que je le fasse taire, peu importe qui c’était. Un huluberlu qui s’agite tout seul. Bah c’est pas grave… Après tout quelques instants plus tôt je criais après une chose inexistante.

Un petit coup qui me déséquilibra. Un corps lourd qui s’écroule sur ma personne.

Avant de se relever immédiatement.

Les bras accoudés dans le sable de la plage. J’observais cet individu, haussant un sourcil avant de prononcer sur un ton faussement condescendant tout en époussetant mes habits.

« T’sais ? J’ai connu mieux comme manière d’aborder sa proie. »

Je me relevais en souriant d’une manière légèrement sarcastique. Passant une main sur mes lèvres, je continuais.

« Tiens ? Enfin quelqu’un qui s’effondre pas en quarante milles excuses c’est nouveau ça… Enfin peut-être que c’est juste de l’impolitesse qui sait… ? »

Je me retournais pour partir. Mais quelque chose me fit m’arrêter net.

Un sentiment peut-être. Une suggestion de la part de l’autre…

« NAN MAIS CA VA PAS MERDE ?!! REGARDE OU TU VAS !! UN PEU DE CIVILITE CA COUTE RIEN !! »

Sur ces mots pleins de dignité. Je me retournais. Intérieurement apaisé pour une raison inconnue.

Code by Anarchy

« T’sais ? J’ai connu mieux comme manière d’aborder sa proie. »

Euh... proie ? Ce type bizarre avec des cheveux bizarres (m'enfin, je peux parler, moi...) croit que je le regarde en tant que proie ? Apparemment je me suis assez excusé.

« Tiens ? Enfin quelqu’un qui s’effondre pas en quarante milles excuses c’est nouveau ça… Enfin peut-être que c’est juste de l’impolitesse qui sait… ? »

Ou pas. Non, ce n'est pas de l'impolitesse ! J'aurais dû m'excuser plus... Mon dieu qu'est-ce que je vais faire s'il se fâche... Ah ben non, il part. Ah, il s'arrête.

« NAN MAIS CA VA PAS MERDE ?!! REGARDE OU TU VAS !! UN PEU DE CIVILITE CA COUTE RIEN !! »

...Taré...

- Je... je suis désolé ! Vous avez raison ! J'aurais dû regarder où j'allais !

Après un petit conseil de guerre avec mon égo furieux et mon cerveau peureux, je me met à gueuler à mon tour :

- C'EST TOI NAN MAIS ÇA VA PAS DE M'ENGUEULER COMME ÇA !!! TOUS LES HUMAINS ONT DROIT A L'ERREUR !!!

Je reprends un peu mon souffle et jette un regard apeuré à l'autre. Oh non. J'aurais pas dû... j'aurais pas dûûûû... Mon cerveau veut que je me casse mais mes jambes veulent pas bouger ! A bien y regarder, ce type a l'air dangereux... ce genre de cheveux blanc argenté, ce tatouage et puis... des yeux rouges ? Franchement... y'en a qui ont des goûts horribles... Moi par exemple, j'irais jamais m'acheter des lentilles de contact rouges. Même si la plupart des gens croient que j'achète de la teinture bleue. Bref.

Je plonge une main dans ma poche de jean pour éteindre mon Ipod, et ôte mon casque pour le laisser reposer sur mon cou. Je baisse la tête, regardant le sable sans trop savoir quoi dire...

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

… Waaaaaaaah… C’est qu’il s’échauffe le gars…

Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire en l’entendant se révolter comme ça. J’aurais aimé que d’autres gens me gueulent dessus comme ça… Moi maso ? Pas du tout.

Mettant une main sur ma hanche, l’autre venant relever les quelques mèches qui tombaient sur mon front, je lui adressais la parole d’un ton léger.

« Je vois, je vois… »

Le sourire disparut de mon visage.

« OH ! JE ME FAIS ECRASER PAR UN TYPE BIZARRE ET C’EST MOI QUI ME FAIT GUEULER DESSUS ?! »

Je soufflais, avant d’enfoncer mon index dans son torse, mon regard rougeoyant planté dans son regard bleuté. Avançant mes mots d’un ton tout à fait calme, mais où l’on pouvait sentir que mes paroles bouillonaient.

« Les humains ont le droit de faire des erreurs oui. Je suis tout à fait calme oui. Juste que je n’accepte pas qu’on vienne m’écraser comme ça, compris ? »

Martelant son buste en rythme, à chaque fois que je terminais une phrase, j’avais prononcé le tout d’un ton relativement glacial.

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Il est malade ? Pourquoi il se met à rire ce type ? Et puis "Je vois, je vois", c'est quoi cette réplique cliché ? Je n'ai pas le temps de m'attarder sur ces questions d'ordre extrêmement important qu'il se remet à gueuler. Aussitôt, je m'atèle à la répartie :

- ON SE DEMANDE QUI EST LE TYPE BIZARRE I...

Souffle coupé par son index. J'ai pas eu le temps de finir ma réplique de la mort qui tue tout... pas juste. Plus je regarde ses yeux -parce qu'il les a plantés dans les miens-, plus je trouve que la couleur fait plus naturelle qu'une banale lentille de contact. Après tout, si les cheveux peuvent devenir bleus, pourquoi les yeux ne pourraient-ils pas devenir rouges ... ?

Le taré dit quelque chose, tout en me frappant à chaque phrase se son index vengeur. Haha. J'en ai marre qu'il m'interrompe dans mes réflexions, lui... dire que j'étais venu ici pour être en paix...

- Compris. Kaito Shion, enchanté, je réponds en lui tendant la main.

Je sens que je vais me prendre un gros vent.

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

Une main. Je la pris. L’agitant d’un geste vigoureux sans pour autant essayer de lui arracher le bras.

« Hmm. Enchanté, me too. Tout le plaisir est pour moi etc etc. »

… Je n’aime pas trop les mondanités.

« T’es un gars bizarre. Mais je t’aime bien en fait. »

J’avais dit ça en regardant ailleurs, comme distrait par quelque chose.. Evidemment on aurait pu y interpréter ici un signe d’embarras ou d’une quelconque honte à dire de telles choses.

« Tellement peu de gens oseraient… »

Je secouais la tête avant de le regarder droit dans les yeux cette fois.

« ‘fin bon moi c’est Usagi, un simple lycéen. »

Code by Anarchy

Eh beh... sa manière de me saluer ne m'a pas l'air très naturelle.. mais bon. Déjà, je n'aurais jamais pensé un instant qu'il puisse accepter de saisir ma main, j'aurais plutôt imaginé qu'il me crierait dessus quelque chose de désagréable -après tout, c'était tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent. La suite de ses paroles dites sans me regarder m'arracha un sourire. Il faillit terminer une phrase qui m'intrigua fortement, tellement peu de gens oseraient quoi ? Puis il se présenta en tant qu'Usagi, simple lycéen.

- Simple lycéen moi aussi... mais pas d'ici, souris-je. Toi aussi t'es bizarre, hein, mais je t'aime bien quand même.

Un coup d'oeil vers le soleil qui décline lentement vers la mer m'apprend qu'il fera bientôt nuit, je ne devrais pas rester ici trop longtemps... Regard en coin vers Usagi. Peut-être que lui voudra bien m'aider.

- Dis, je...

Comme un con, je m'arrête de parler à la vue d'un fantôme. De quoi ?! Il y en aussi ici ? La dame un peu transparente se dirige vers moi avec un sourire avenant. Figé sur place, partagé entre fuir en passant pour un taré et rester immobile en se faisant traverser par la madame fantôme, je conserve une expression crispée sur le visage, les yeux fixés sur la silhouette qui s'approche de plus en plus. Et puis finalement, quand elle n'est qu'à deux mètres, la peur a raison de moi et je m'écarte d'un bond pour la laisser passer de justesse.

- ..je... j... je..., je balbutie en essayant de me rappeler ce que je voulais dire, sans pouvoir quitter le fantôme des yeux.

Ce n'est que quand elle disparaît de mon champ de vision que je me retourne vers Usagi, appréhendant déjà sa réaction face à mon comportement plus qu'étrange. Peut-être qu'il va appeler l'hôpital psychiatrique. Euh, non, ils l'embarqueraient lui aussi...

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

J’acquiesçais doucement à l’entente de ses mots. Lui prêtant une oreille qui semblait quelques peu distraite.

Un lycéen mais pas d’ici… Hmm… C’est vrai qu’il a pas le truc des gens du coin mais bon…

Lui adressant un sourire aux allures carnassières, je lui répondis avec une touche d’ironie assez prononcée, mes yeux le parcourant de haut en bas.

« Je vois ça. »

Une légère brise de basse température me rappela que le temps défilait, mais ce qui était autrefois une habitude n’était plus qu’un vague souvenir d’une prison dorée…

Il commença une phrase. Je n’eus pas le loisir d’en entendre la suite. Pourquoi ? Disons que voir un esprit s’immiscer dans une conversation…

Euhm… Il l’a esquivé ?

Mais plus important.

« Hey oh ! TOI LA ! »

Je courus après l’apparition en tentant en vain de l’attraper par l’épaule. Ma volonté n’en faiblit pas pour autant.

« Que tu sois morte je veux bien… Mais ne viens pas interrompre une conversation ! Regardes il est tout choqué à cause de toi ! J’ai pas envie d’avoir un traumatisé sur les bras pendant toute ma vie ! »

Pointant le « futur-traumatisé-par-une-apparition-qu’il-n’est-pas-censé-voir » du doigt. Je tournais les talons pour retourner vers mon interlocuteur.

« Aucune politesse je te jure… »

Maugréant encore, je lui lançais rapidement, afin de retrouver le fil de la conversation un :

« …. Et donc qu’est-ce que t’allais dire… ? J’espère que c’est pas une autre déclaration sinon vais me tirer une balle. »

J’avais prononcé ces derniers mots machinalement tout en continuant de regarder le spectre qui, visiblement, ne voulait pas partir.

Code by Anarchy

Euh ... c'est après moi qu'il crie ? Ha ben non c'est après le... fantôme... QUOI ?! Il peut le voir, lui aussi ? Il n'y a pas que moi qui suis détraqué ? Mais euhm... pourquoi il essaye de l'attraper ? Plus important, il lui crie dessus ? Je décroche du moment présent, le laissant discourir tout son saoul devant la dame, pour me concentrer sur le passé proche. C'est à dire, le moment ou il s'est ouvertement foutu de ma gueule. "Je vois ça", non mais pour qui il se prend ! C'était... vexant. J'imagine que c'était le but recherché. Bref... Le voilà en train de s'adresser à moi de nouveau :

« …. Et donc qu’est-ce que t’allais dire… ? J’espère que c’est pas une autre déclaration sinon vais me tirer une balle. »

- Je te rassure c'est loin d'en être une... Premièrement je suis complètement fauché et je peux pas rentrer chez moi, je me demandais donc si t'aurais pas euh... des conseils ou autres choses du genre... Deuxièmement, tu peux voir ces fantômes, mais aussi les monstres ?

Je me rapproche de lui, et par la même occasion de la femme morte qui est toujours là. Eh bien eh bien... Il n'y avait finalement pas de quoi avoir si peur... c'est ce que ma raison me dit, mais pas mon coeur dopé à l'adrénaline...

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

Peu après la petite remise à sa place de l’esprit, celui qui m’avait écrasé reprit la parole.

Je restais un moment bouche bée, le fixant avec une certaine stupeur dans les yeux. Un vrai choc.

« Non mais… On n’est pas marié ! Pourquoi tu me sors ta situation financière comme ça là ?! Je m’en contrefous, si tu veux te faire de l’argent t’as qu’à aller bosser dans un fast-food, comme livreur de je ne sais quel journal, comme majordome dans un manoir ou même comme maid si ça te tente… Franchement… »

Je me pris le visage tout en secouant la tête d’un air désespéré, mes yeux l’observant en coin.

« Si tu sors ça à chaque fois que t’écrases quelqu’un j’ose pas imaginer le bordel… »

Je soupirais longuement comme fatigué par un trop grand effort, fermant les yeux un instant avant de les rouvrir brusquement pour les planter dans ceux du fantôme.

« Si je peux les voir… »

Démonstration numéro 1 : faire comme si je pouvais palper l’esprit… Entre autre j’avais oublié que c’était une femme…

« KYAAAAAAAA… Tasukete Ao-sama !! »

Fermant les yeux et me bouchant les oreilles par la puissance de son cri, je marmonnais plus pour m’interroger moi-même que les autres.

« Ao… ? Monsieur bleu… ? »

J’enlevais doucement les mains de mes tympans, ouvrant la bouche pour commencer à articuler.

« Tu vois que je peux les voir… »

Ma voix diminua crescendo. L’esprit s’étant réfugié juste derrière mon interlocuteur, je voyais ses yeux qui me dardaient d’un regard furieux, que j’ignorais tout naturellement.

En ce moment, « Ao-sama » avait un visage dont la couleur pouvait facilement égaler celle de sa chevelure. (cette phrase je peux l’enlever si ça te gène x3)

Code by Anarchy

HRP : ...C'est dur de RP avec Usagi.... ça veut dire que le visage de Kaito est bleu ? :O

- Je vois... tu n'es pas d'un naturel secourable...

...Et tu as un humour que je n'apprécie pas du tout mais ça j'oserai jamais te le dire...

- J'ai juste besoin de la valeur d'un billet de train, je marmonne pour moi même avant d'être coupé par un cri strident.

« KYAAAAAAAA… Tasukete Ao-sama !! »

Ao-sama.... ça doit être moi. Tiens... on dirait que cet Usagi (qui commence à me taper sur les nerfs) a peloté la madame. Madame qui se réfugie derrière... moi ?! Eh ! Oh ! Pourquoi moi ?! J'ai beau être la seule (autre) personne présente, c'est pas une raison ! Elle... elle me fiche la trouille avec son regard violent... Même s'il ne m'est pas adressé...

- J'avais compris ça... mais, je te redemande, les monstres aussi tu peux les voir ? Parce que jusqu'à maintenant je me sentais un peu seul. Et te fâche pas... s'te plaît.

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

HS : Oui bleu de peur °° C’était un double jeu de mots 8D *sort*

Moi ? Pas d’un naturel secourable ? Sans doute, mais c’est le lot de tous ici bas… Et il me prend pour quoi là ? Un hystéro-maniaco-dépressif ou quoi ?

Je le pointais du doigt en souriant narquoisement, la voix encore une fois chargée de sarcasmes.

« Je ne suis pas d’un naturel secourable d’accord. Mais tu marches sur une plage, tu te fais renverser puis écraser par une personne, cette personne ne s’inquiète MEME PAS de ton état, puis d’un seul coup elle se met à déblatérer sur sa pauvreté, que tu lui répondes que y a beaucoup de moyen de gagner de l’argent rapidement en ville et que tu les lui en as cité quelques uns, pour finalement entendre de la part de l’autre : « passe-moi de la thune je suis fauché comme les blés ». Personnellement dans ce genre de situation j’aurais dit « Mais vas te faire voir ». »

Mettant mes mains dans mes poches, traçant un sillon dans le sable à l’aide la pointe de mon pied.

« Mais bon je suis pas du genre à me brouiller avec quelqu’un pour ça. »

Je m’accroupis pour faire glisser mes doigts dans le sable fin de la plage. Rajoutant d’une voix éteinte, la tête baissée.

« Sinon… Oui je les vois ces monstres… Je les ai vu aussi… Quels merdes c’pas possible… »

J’avais tracé une petite silhouette d’oiseau dans le sable. Silhouette qui disparut en un coup de vent

Code by Anarchy

HRP : A moi les fiches RP ** Moins belle, certes, mais une fiche RP tout de même x) Et euh °° Fais pas gaffe au mouton bizarre sur son épaule.

BAM - Wah ! Pardon !
Kaito Shion & Usagi A. Yushirou

Long discours frappant de vérité... Ah là là. Je me sens de plus en plus honteux au fur et à mesure qu'il parle, et c'est finalement en passant une main piteuse dans mes cheveux que je réponds :

- Alors c'est ça que j'aurais dû faire, te demander si ça allait. Désolé, je fais que des erreurs.

« Mais bon je suis pas du genre à me brouiller avec quelqu’un pour ça. »

Je hausse les sourcils, pas vraiment convaincu. Mais c'est vrai qu'il s'est montré "sympa". C'est vrai que ça aurait pu être pire. Usagi joue avec le sable un instant avant de me confirmer ce dont je me doutais. Curieux. Peut-être qu'avoir les yeux et les cheveux étranges sont les caractéristiques de ceux qui voient ces choses ? Haha.

- Je me demande comment ça se fait qu'on soit capable de vous voir, tous les deux, je murmure à l'adresse de la défunte.

J'avance une main, la traverse au niveau du cou, retire ma main, soupire. Me tourne vers Usagi et ait le temps d'apercevoir la mort d'un oiseau. J'hésite un instant, et un regard vers la femme pas vraiment sympathique me décide à aller m'asseoir près de lui. J'enfonce ma main dans le sable chaud et ferme les yeux.

- Drôle de rencontre, je murmure plus pour moi-même que pour lui.

Par Hina Sweet de Templactif

HS : Han *Q* Elle est classe la tienne je trouve °-° xD

BAM - Wah ! Pardon !

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

Le sable c’est bien. Tu le touches et ça s’efface comme ça avec le temps.

Il me parle. Il s’excuse. C’est pas marraaaant. Il est passé où celui qui me gueulait dessus ? Enfin pas le choix, on peut pas se crier dessus tout le temps, hélas.

Je l’entendis qu’il s’interrogeait sur le pourquoi de la raison qui fait qu’on soit capable de voir des gens comme la femme. Je posais une main sur son épaule en posant une main qui se devait de paraître sympathique, mon visage aussi se devait de paraître sympathique.

« Tu t’en fais trop. Beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup trop. Si t’as des yeux c’est pour voir, des gens par exemple. Juste que là on a un truc en plus. Quelque chose comme ça. »

On voyait très bien que je n’avais pas du tout l’habitude de paraître sympathique.

Je me relevais en prenant appui sur mes genoux légèrement endoloris, grognant sous l’effort. Me grattant la joue tout en regardant ailleurs, décidément…

« J’ai moi-même… baigné dans plusieurs tafs… C’est d’ailleurs pour ça que je te les ai proposé. Donc si tu veux, on pourra… euhm… bosser ensemble pour ton billet ? »

Raaah, je voulais m’avoir en face pour me donner un coup de poing de la face. Je devais avoir l’air tellement hypocrite et lunatique : devenir « méchant » puis doux comme un… agneau… Rien que le terme me dégoûte.

Je fis abstraction de ces broutilles.

« Je suis sûr que servit-… majordome devrait t’aller. Je suis sûr que tu ferais un franc succès dans le milieu. »

J’avais tourné mon visage à nouveau dans sa direction. Un sourire carnassier sur la figure et un clin d’œil joueur, avant de me retourner et de faire quelques pas en ronds dans le sable.

Code by Anarchy

BAM - Wah ! Pardon !
Kaito Shion & Usagi A. Yushirou

Une main se pose sur mon épaule; je vois bien qu'il se force plus ou moins à avoir l'air aimable. Mais bon, je ne vais pas m'en plaindre. D'ailleurs, ce qu'il dit, là, c'est juste frappant de vérité... Des yeux pour voir, oui, évidemment. C'est pas ce "truc en plus" qui va me pourrir la vie, non ?

Le voilà que se relève, je reste le seul assis par terre, mais ça ne me dérange absolument pas de devoir lever la tête pour le regarder. Un regard m'apprend que l'esprit s'en est allé. Je soupire discrètement, soulagé. Sa présence me rendait nerveux.

Je n'en crois pas mes oreilles. Voilà qu'il me propose de bosser avec moi. Bosser ensemble. C'est pas vraiment naturel de proposer ça à un inconnu après une pseudo-dispute, si ? Ça doit être le "truc en plus" qui rapproche les gens. Ouais.

... Eh ? Il se moque de moi, là ? Moi, serviteur ? Ou majordome, m'enfin, j'ai compris ce qu'il avait voulu dire.

- Pas moyen... pour être serviteur, il faut être poli, non ? je répond avec un sourire.

Ceci dit, je me relève et fait quelque pas, les mains dans les poches, sans trop savoir quoi faire ni quoi dire.

- Je veux bien, moi... qu'on bosse ensemble. Ce serait sympa. Très, dis-je finalement. Sauf en maid.

Par Hina Sweet de Templactif

Un solo qui devient un duo.

Usagi A. Yushirou & Kaito Shion

Bhahahaha.

Il a de la répartie. Je sortis mes écouteurs pour me passer un coup de musique, laissant une oreille libre bien que cela me gênait.

Pendulum… The Vulture… Hanw oui ça c’est classe…

Euhmm poli… ? Au premier abord je l’aurais trouvé garçon premier de la classe et tout. Le genre à tout le temps sourire pour n’importe quoi. Bon il a prouvé qu’il en avait. Le Kaito en a dans les tripes. Bwaha.

J’agitais la main en rythme.

« Poli et serviable ! »

Souriant en coin lorsqu’il ajouta la précision sur la maid, je rétorquais légèrement ouvertement.

« Je le veux oui, travailler avec un ami c’est toujours plus marrant que tout seul. »

Je passais mon index le long de ma poche de jean, dégainant un objet. Mon portable en l’occurrence.

« Aller je t’ajoute à mon tel. Cette ville est grande malgré les apparences et ça m’étonnerait qu’on se revoit par hasard comme aujourd’hui. »

Je pointais l’extrémité de mon téléphone dans sa direction, presque comme une arme, sauf qu’aucune intention meurtrière ne ressortait de ce geste… Evidemment.

Code by Anarchy

Bon, voilà qu'il me parle d'amitié, maintenant... Je croyais que c'était dur, moi, de se faire des amis ! M'enfin, c'est vrai que je pourrais le considérer en tant que tel, maintenant. On a traversé tellement d'épreuves ensemble (haha).

« Aller je t’ajoute à mon tel. Cette ville est grande malgré les apparences et ça m’étonnerait qu’on se revoit par hasard comme aujourd’hui. »

Oh putain. Mon téléphone. Je suis con, je suis vraiment con. Mon portable ! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ?! Soit. Je n'ai personne à appeler, personne qui peut venir me chercher, à part ma mère, et ce n'est pas sûr qu'elle accepte. Enfin, autant tenter le tout pour le tout, non ?

- Bon.. okay, dis-je avant d'épeler mon numéro. C'est marrant, ma profonde stupidité m'aura permis d'ajouter une deuxième personne à mon répertoire... C'est agréable, quand même, de se faire des amis.

Maintenant qu'il possédait mon numéro, il n'avait plus qu'à me donner le sien. Oralement ou par message, ça, je m'en fous. Vu que je suis plutôt du genre à faire ça au papier-crayon, moi... Je sors à mon tour mon portable de ma poche avec un sourire d'excuse puis presse une touche pour appeler ma mère.

- Allô maman... oui, évidemment que c'est moi... tu vas bien ? ... moi non... non mais je suis coincé à Karakura, en fait... Je... Mais si, la ville près de la mer... je t'avais dit que j'y allais ! ... Si ! Je te jure que je te l'avais dit ! ... Oui voilà, c'est exactement ça... Ah parce que tu travailles toute la journée, maintenant ? ... Je croyais que ton sale boulot ne se faisait que la nuit... Crie pas ! ... Mais ta gueule, maman, ta gueule...

Je raccroche et lance un regard en coin à Usagi, le coeur écorché comme après chaque conversation de ce genre avec ma mère.

- Finalement je crois que je vais rester ici encore un bon bout de temps, je déclare avec un pauvre sourire.

[ Oui, j'ai mis du temps, oui Kaito est stupide, non, me frappe pas, fouette moi plutôt uwu [

Notant son numéro dans mon portable, répondant distraitement à sa phrase.

« Moui, c’est pas mal comme tu dis… »

Je pianotais rapidement un message, puis appuyais sur la touche Envoi.

Spoiler:

Rangeant mon portable dans la poche de mon jean, je sifflotais en écoutant sa conversation que d’une oreille absente. Le bruit du flot des vagues qui s’écrase sur la plage était particulièrement apaisant, presque hypnotisant, à un tel point que je n’avais pas tout de suite compris de quoi parlait celui avec lequel j’avais échangé mon numéro.

« Huh… ? »

Ow… Ah oui c’est vrai, bon je vais pas lui miner le moral avec mes histoires puériles, smile to the life.

« Mmh… Dis moi… »

Aller Usa’ nettoie-toi le cerveau de toutes ces pensées négatives.

« T’es… quelqu’un de spécial non ? »

La conversation que j’avais eu il y a quelques temps avec l’Arrancar m’était revenue à l’esprit en même temps que toutes les sombres conséquences… Mais bon, je me demandais en fait si, lui, parce qu’il arrive à voir les fantômes, était aussi doté d’un pouvoir… Si c’est le cas ça serait juste une coïncidence énorme…

[Mais non mais non owo *l'emporte dans la salle de torture* /SBAF/ ]

Fouler le sable de mes bottes blanches avec rage... comme pour effacer ces sentiments trop lourds, bien trop lourds pour que je continue à les porter. Effleurer la poignée de mon sabre que je ne dégainais plus, les doigts tremblants. J'avais toujours répété que je n'aimais pas me battre. Mais ces derniers temps, le désespoir me poussait à vouloir faire des choses qui ne me ressemblaient pas.

Comme lorsque j'avais détruit mon lit, l'embrasant de mon reiatsu.

Ce lit ou, chaque soir en m'endormant - ou tentant de m'endormir -, je pouvais sentir son odeur m'envelopper... Je ne savais pas si je l'avais détruit par colère ou dans une tentative pathétique de m'éloigner de son souvenir.

Je regardais sans la voir la ville non loin, perdue dans mes pensées, ne remarquant même pas que je m'étais arrêtée. J'avais envie de détruire tous ces hauts bâtiments humains. J'avais la confuse sensation que ça me ferait du bien. Et peut-être, qu'ensuite, je pourrais demander au shinigami responsable de Karakura de mettre fin à mes souffrances...

Alors que je m'élançais d'un pas mécanique vers la cité, obnubilée par la façon dont je ferais disparaître tout ce béton, je le vis.

Angel. Ici.

Non ! Ce n'était pas possible. Physiquement impossible. Je devais continuer à respirer et laisser mon coeur se calmer ralentir... et puis quand je lèverai les yeux, je verrais que je m'étais trompée... La preuve, ce jeune homme avait des cheveux argentés - peu courant pour un humain - et un tatouage.

Mais son visage était presque le même que celui d'Angel. Il parlait à quelqu'un d'autre. Je ne regardais même pas son interlocuteur. Je ne voyais plus que lui. Non, je voyais Angel à travers lui. Quelque chose dans son expression me frappa. Une expression qu'Angel avait souvent eue.

Mes pas changèrent de direction.

Je me retrouvai face à lui.

Des larmes roulant le long de mes joues.

J'avais lâché la poignée de Samaguro.

- Angel Angel Angel Angel Angel ...

Ne me demande pas quelle est cette expression ! °3°

Des bruits de pas légèrement étouffés par le sable, une sensation oppressante et chaleureuse à la fois.

Face à nous, une… Hmm… Et bien Arrancar à en juger ses vêtements blancs et le sabre qu’elle arbore… Ou plutôt qu’elle a jeté dans le sable…

Je crois qu’elle pleurait, non j’en étais certain et quelque part, quelque chose me tiraillait sur le cœur.

« Angel Angel Angel Angel Angel … »

Quelque chose que je ne disais à personne, parce que je trouvais ça absolument ridicule, mais, mon deuxième prénom c’est Angel, allez savoir pourquoi, mais on avait décidé de me baptiser une seconde fois pour me donner le nom « d’ange ».

Rien que pour le concept je me sentais tellement ridicule d’avoir un deuxième nom pareil que je ne le mettais jamais sur les documents officiels, à part si c’était vraiment obligatoire… C’est-à-dire jamais.

Donc qu’une inconnue connaisse jusqu’à ce prénom là…

« J’avais pas l’impression que prononcer mon deuxième prénom faisait ce genre d’effet aux gens. »

Je souriais en regardant en l’air.

« Donc si tu m’appelles, fais en sorte d’avoir le sourire ! »

Si on devait décerner un jour le prix de la personne la plus hors-sujet de tous les temps, j’aurais forcément gagné haut la main.

Je m’approchais lentement, je savais que les Arrancars étaient forts et même si elle était mignonne et en détresse, rester sur ses gardes était un de mes principes… Un principe qui m’a sauvé plusieurs fois, mais là n’était pas la question.

Je sortis un paquet de mouchoirs, puis lui en tendit un. Très maladroit en ce qui concerne les marques de gentillesse « directe ». J’avais parfaitement conscience que… Et bien j’y allais peut-être un peu vite, que je devrais me montrer plus fin et tout… Sauf que je suis pas doué pour ça.

« Bon, arrêtes de pleurer, tiens prends ça pour t’essuyer le visage. »

Mon dieu je me sens tellement stupide… Baka-sama c’est moi… ~

Il m'a envoyé un sms un peu étrange. Enfin, maintenant, j'ai son numéro. Qu'est-ce que c'est, ces signes bizarres ? Des smileys ? Personnellement, le seul que je connaisse, c'est : (: Enfin passons. Mon nouvel ami semble vouloir me dire quelque chose.

« T’es… quelqu’un de spécial non ? » finit-il par demander.

Spécial... oui, je le suis, en quelque sorte ! Mais j'ai le sentiment confus qu'il veut parler d'autre chose... quelque chose de plus que ces monstres et ces esprits ? Que peut-il y avoir de ...

... plus ?

Mon dieu ! Qu'est-ce que c'est que cette fille ?! Je ne l'ai pas vue arriver... Et l'énergie qu'elle dégage me fait baisser la tête sans que se sache pourquoi, à ma plus grande honte.

En y regardant de plus près, je pourrais sans doute la trouver mignonne, même si elle a l'air d'une gamine. Mais il y a ce... truc sur sa tête. Blanc osseux. Un crâne de chat... ? Elle est tout de blanc vêtue, avec de hautes bottes façon armée. Bizarre pour une fille. Mais le plus bizarre reste qu'elle se balade avec un sabre. Sabre qu'elle vient de jeter au sol.

Et maintenant, elle regarde Usagi en pleurant et en marmonnant un truc bizarre. Quoi qu'elle soit, elle va se faire jarter c'est sûr et cert... hein ?

Pétrifié sur place, je regarde avec effarement Usagi être gentil avec elle. Je ne peux pas me tromper. Et puis d'un coup ce qu'il a dit remonte à mon cerveau.

Non ! Ce mec s'appelle Angel ? Je retiens un sourire moqueur, parce que ça n'a aucune place dans la situation, et décide d'attendre la suite des évènements, curieux de savoir si cette ...chose va accepter le mouchoir qu'il lui tend.

« J’avais pas l’impression que prononcer mon deuxième prénom faisait ce genre d’effet aux gens. »

Deuxième prénom ? Angel était son prénom... Ce garçon n'était pas Angel mais... cette ressemblance n'était donc pas une simple coïncidence...

« Donc si tu m’appelles, fais en sorte d’avoir le sourire ! »

De quoi parlait-il ? Je ne comprenais pas. Je ne sentais plus qu'une sorte de douleur mêlée à de la joie, l'espoir de l'avoir retrouvé, la crainte de le perdre encore une fois. J'espérais juste que je n'étais pas en train de rêver.

Ah... il était en train de se rapprocher. Instinctivement, je me crispai. Avant de me convaincre qu'il ne pourrait pas me faire de mal... s'il était bien Angel... Non, il ne pourrait pas. Je l'espérait vraiment.

Il tira quelque chose de blanc, carré, et fin, et me le tendit. Je ne sus pas vraiment quoi faire avec, mais mon coeur battait à tout rompre lorsque je le saisis.

« Bon, arrêtes de pleurer, tiens prends ça pour t’essuyer le visage. »

A sa phrase, l'une des fonctions secondaires du mouchoir en papier me revint à l'esprit, et je frottait des joues avec, effaçant les marques extérieures de ma tristesse.

Etrangement, pourtant, je sentais que cette tristesse n'étais pas ce qui avait fait couler mes larmes en premier. J'étais juste... chamboulée ? Ma main tremblait quand je fis glisser dans ma poche la petite boule de papier humide.

Il était en face de moi, et comme avant, il était gentil avec moi. C'était quelque chose qu'Angel aurait fait, pas forcément avec les mêmes mots ou gestes, s'il m'avait vue pleurer. Il aurait sans doute fait plus après.

En présence de ce garçon qui portait le prénom d'Angel, la sourde douleur qui m'oppressait habituellement s'allégeait. Peut-être étais-ce moi qui me faisais des idées, mais... mon coeur était moins serré...

- Merci, Angel... dis-je avec un pauvre petit sourire.

Sans doute le premier depuis des jours.

Dernière édition par Hinata Shibata le Jeu 27 Déc - 20:06, édité 1 fois

Je jetais un regard en coin à Kaito, visiblement mon accès de gentillesse ne lui était pas indifférent. Mon cerveau me hurlait de faire quelque chose pour ne pas que j’ai l’air trop gentil. Baaah pourquoi est-ce que je lui ai donné un mouchoir à celle-là ? Je la connais même pas et on va me prendre pour une âme sensible.

J’essayais de me ressaisir essayant d’envoyer mes pensées à mon nouvel ami par le biais de la force sacrée du regard, des yeux qui voulaient dire « t’as-pas-intérêt-de-te-moquer de mon nom-hein ». Evidemment, tout ce que j’avais l’air de faire, c’était un regard rempli d’incompréhension.

M’enfin.

Son « Merci, Angel… » fit naître un long frisson du plus profond de mon être. De une, parce que je n’avais pas l’habitude d’être remercié, de deux parce que le sourire, que j’avais réussi à lui tirer, était réconfortant quelque part.

Tout ce que j’ai pu faire, c’était de marmonner, le regard tourné ailleurs, à voix basse, mêlant timidité et un air de bouderie.

« Hmm… Y a pas de quoi… »

Maaaah ! Je suis niais, tant de niaiseries de petits cœurs qui s’envolent partout, je voulais agir autrement, mais je pouvais simplement pas me comporter de la même façon que face à Kaito !

Je me grattais la joue. Vous savez, c’est un de ces moments où personne n’a rien à dire, un de ces moments où tout le monde trouve la forme du sable terriblement intéressante.

Finalement, je décidais de me baisser pour attraper l’arme qu’elle avait laissé tomber, pinçant du bout des doigts la lame effilée, un petit picotement traversa mon corps ce qui eut le don de me faire frissonner, mais je gardais le silence sur cette petite expérience, me relevant pour finalement attraper le sabre par la garde.

Tournant la poignée vers elle, la lame passant sous mon bras.

« Huh… J’aime… C’est une belle arme… »

Le regard absent, je pensais à tout ce qui s’était passé… Avant de secouer la tête légèrement pour dissiper mes pensées.

Usagi ressaisis toi, t’as une jolie fille devant toi, bon avec un crâne sur la tête, mais c’est pas si grave n’est-ce pas ?

« C’est bizarre, mais j’ai l’impression que… »

J’étais pensif, la fixant longuement droit dans les yeux.

Je regarde avec de plus en plus d’incompréhension la …fille – oui, c’en est bien une – essuyer ses larmes et remercier Usagi avec un sourire à faire fondre le cœur, enfin, le mien en tout cas.

Et ensuite cet imbécile a ramassé son sabre. Pourquoi ? ce n'est certainement pas à moi qu'il faut demander.

Trouvant que l'ambiance devient un peu trop rose, je décide donc d'intervenir. Parce que d'après la phrase que je viens d'entendre, c'est partir pour une séance "J'ai l'impression que je t'ai déjà rencontrée..."

- Hé ! Toi ! Qu'est-ce que tu es, au juste ? je m'exclame en pointant un index accusateur vers la fille en blanc.

« Hmm… Y a pas de quoi… »

Une timidité que je n'avais jamais vue chez celui que j'aim... euh... chez Angel...

Et puis après, il sembla ne plus rien avoir à dire... jusqu'à ce qu'il se penche pour saisir Samaguro.

- Eh... ?

« Huh… J’aime… C’est une belle arme… »

Il aimait les armes ? C'était vrai que le bicolore Samaguro était assez beau.

- Oui, une belle arme qui a transpercé des corps, dis-je assez froidement en la récupérant et la rattachant à ma taille.

Je m'interrompis. Je n'avais pas voulu dire ça. Après tout il n'était qu'humain. Je ne voulais pas lui faire peur.

Angel, peur ?

Je devenais vraiment folle.

« C’est bizarre, mais j’ai l’impression que… »

Mes pensées s'arrêtèrent et je soutins son regard avec plus en plus de peine, sentant mon coeur s'emballer. Pendant un instant, il n'y eu plus que ce bruit régulier, de plus en plus rapide cependant, et la couleur de ses iris... Qui était la même, oui, exactement la même... Que...

Une voix désagréable interrompit mon moment d'extase. Celle de l'humain. Enfin, pas si désagréable que ça, à la réflexion... mais là n'était pas la question. Il venait de briser la bulle de presque bonheur où je venais de réussir à m'enfermer.

- Tu peux me voir, humain ? demandais-je avec un mépris non dissimulé.

Je ne sais plus où j'avais appris à lancer des regards aussi méprisants, mais cela ne ressemblait en aucun cas à ce que l'ancienne moi aurait fait. Hinata aurait certainement répondu aimablement qu'elle était une arrancar, en s'excusant au passage. La nouvelle moi, plus amère, n'avait pu que sortir ce poncif.

De plus, je ne saurais pas ce qu'Angel avait voulu me dire.

Dernière édition par Hinata Shibata le Ven 28 Déc - 18:19, édité 1 fois

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