[usagi/kaito/hinata/misaki] BAM - Wah ! Pardon !

Un jour sans lycée... Enfin. Dire qu'au début j'aimais vraiment l'idée d'aller dans un de ces établissements, histoire de rencontrer du monde et de commencer à avoir une vie sociale... Mais en fait ça m'étouffe, et tout ce que je fais là bas c'est attendre la fin des cours avec impatience. Et en plus je n'ai même pas le droit d'écouter de la musique pendant la pause ! Non mais c'est abuser ! Bref, le front appuyé sur la vitre, le casque sur les oreilles avec un morceau de The Police, je regarde le paysage défiler avec un air blasé (certains diraient un air bovin; toujours est-il que je n'ai pas l'air franchement éveillé).

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Je cligne des paupières, agressé par un rayon de soleil, et découvre avec stupeur et découragement que je m'étais endormi sur mon bras, qui me picote désagréablement, et en passant mes doigts sur ma joue je constate qu'elle porte la marque du bouton en fer de ma veste en jean... Mais bon, j'aperçois la mer dorée par la lumière du couchant, et ça me réjouit parce que c'est quand même pour ça que je suis venu là, dans une ville si éloignée de ma cité natale couverte de neige. Le train s'arrête finalement, et je descend en hâte, remarquant au passage que je n'ai pas pris de valise ou quoi que ce soit d'autre...

- Beuwah, c'est pas grave.....

Je m'étire en soupirant, être resté assis si longtemps ne me réussit pas... Et puis le train repart, me laissant seul avec des gens que je ne connais pas. Gens que je m'empresse de distancer, marchant d'un assez bon pas vers la plage toute proche. Mes chaussures en toiles blanches se remplissent de sable blanc et fin, mais bon c'est pas grave... Parce que c'est tout de même la première fois que je vois la mer ! Ce n'est ni la mer du nord agitée et glacée, ni celle du sud douce et chaude... mais elle est tout de même belle.

Un grand sourire idiot plaqué sur le visage, j'inspire à fond. Qu'est-ce que je donnerais pas pour vivre ici... J'ai dit à Maman que je restais quelque jours, mais comme je n'ai rien emmené -ni change ni argent- ça risque de ne pas durer longtemps... Attends une minute ! Pas d'argent ?! Ça veut dire que pour mon billet de train...

- HOLY SHIT !

Petit regarde gêné aux alentours. C'est bon, y'a pas grand monde... Une toux me prend. Tiens, ça faisait longtemps... enfin, j'éviterais soigneusement d'en parler à quiconque pour ne pas me retrouver une fois de plus à l'hôsto... Alors que je recule de quelques pas, je sens quelque chose contre mon dos... Un truc.. humain...

BAM

Heureusement que c'est du sable... car la personne et à vrai dire écrasée entre moi et le sol...

- Wah ! Pardon ! dis-je en me relevant aussi vite que je le peux.

Ah... voilà que Misaki se met à pleurer comme si elle était terrifiée. Bon, elle l'est sans doute, même si Hinata n'est pas si terrifiante que ça, même avec un beau sabre pendu à la taille.

Ce qui est terrifiant, par contre, c'est Usagi... Il s'adapte à une vitesse fulgurante, dis-donc. Ce n'est pas moi qui oserait ainsi appuyer sur la joue des gens, même des gens très mignons. Oui non mais moi je suis timide.

Je crois bien qu'Hinata m'a regardée avec des yeux suppliants. C'est possible que j'ai mal compris mais... Un petit sourire de triomphe naît sur mes lèvres à la pensée que finalement ce n'est pas lui qui a tous les honneurs, et que je suis quand même susceptible d'apporter une quelconque aide (comment ça, elle ne pouvait pas le supplier du regard étant donné qu'il est dans son dos ?)

Je vais quand même essayer de faire quelque chose... commençant par poser une main qui se veut gentille sur l'épaule de Misaki...

- Hé... Pleure pas ! Si tu veux, euh... je pourrais t'aider à en faire d'autres...

Assez maladroit comme consolation... Et... Eh ! Non ! Pourquoi j'ai dit ça ? Je suis dans la merde si elle me prend au sérieux !

On dit souvent qu'il faut tenir ses engagements.

- Je... J-Je suis désolée... Je me suis emportée.

Retour au monde réel. Il y a devant Misaki, une arrancar qui se laisse tripoter par un pervers aux cheveux blancs ( des cheveux blancs.... des cheveux blancs... hm hmm... ) et une GlaceHumaine bleue légèrement à l'écart de la démonstration publique d'affection.

Retour au monde réel, donc.

La blondasse baissa légèrement la tête, non pas par honte ou par le biais d'un autre de ces sentiments inutiles, mais pour cacher son sourire amer, mi-dégoûté, mi-"wtf késke jfou la". Elle avait terriblement envie d'une glace.

- Hé... Pleure pas !

J'pleure pas, crétin de Schtroumpf Appétissant (un p'tit nouveau), j'transpire des yeux... 'Tain j'caille.

- Si tu veux, euh... je pourrais t'aider à en faire d'autres...

...

Misaki dévisage longuement Kaito, puis sa veste en jean, puis Kaito, puis fait le lien.

- Ouai nan, mais puisse votre Gentlemanerie m'filer sa veste ?

Il y a quelques minutes, elle était entourée de quatre ventilateurs et rêvait de glaces fraîches, maintenant, même si son esprit de morfale reste éveillé, elle est prête à faire l'effort de se relever, politesse oblige (...).

Puis elle le fixe. Bien sûr, elle n'a pas oublié qu'elle était congelée, sensation dérangeante empêchant sa personnalité principale et sa béatitude constante de refaire surface, mais elle ne fait plus trop attention au vêtement espéré, comme si il allait la lui prêter, et la mouiller au passage. La générosité humaine à ses limites.

Elle le fixe, le pervers aux cheveux blancs étalée sur l'arrancar qui dit rien.

Pas comme si elle avait autre chose à faire, de toute façon.

Ouai nan, mais puisse votre Gentlemanerie m'filer sa veste ?

Ah... la veste ? Euh, ah oui. C'est moins gênant que de refaire un château de sable. Je regarde ma veste en jean. Une veste parmi tant d'autres. J'en ai tellement à la maison... Je peux bien me séparer d'une seule.

Me défaisant de ma veste rapidement, j'ai un peu froid sur les bras mais c'est pas grave, Misaki doit geler bien plus que moi. Alors que je lui tends le vêtement à bout de bras, accompagné d'un :

- Tiens, cadeau !

assez explicite quand au fait que je la lui donne pour de bon, je remarque qu'Hinata s'est finalement lassée du gros câlin et est en train de ... s'en aller... très rapidement, dis-donc..

- Au rev- ...

Ah. Usagi s'approche à présent de Misaki et moi, l'ai assez content. Quand à moi j'étais content qu'elle parte enfin, cette arrancar (parce que mine de rien elle me mettait mal à l'aise), mais je suis toujours aussi mal à l'aise en le voyant revenir vers nous avec cet air... enamouré...

« Elle était gentille je trouve… Non… ? »

... Je ne me risquerais pas à répondre... Refermant mes bras autour de moi maintenant que je n'ai plus la protection du jean contre le vent qui s'est levé, je me dis qu'il commence à faire tard.

Et que je ne sais pas où je vais dormir ce soir.

Regard vers Usagi.

Je doute de mes talents de persuasion...

Kaito se déleste (U^Q) de son manteau et le tend à Misaki. Au début, celle qui avait elle-même demandé à l'avoir ne comprend pas, puis elle fait le lien.

- Tiens, cadeau !

Les étoiles dans les yeux de Misaki recommencent alors à s'agiter. Elle aurait aimé lui sauter dans les bras, mais le peu de contenance qu'elle avait gardé la retint. Elle était consciente que, trempée comme elle était, il n'aurait pas spécialement apprécié plus que ça.

Elle allait la lui rendre, cette veste, un jour. Quand elle le croisera dans une ruelle sombre, peut-être, ou quand elle se sera perdue une énième fois dans les forêts alentours et que, comme par hasard, GlaceHumaine passait par là.

- Biiiih.... *w*

Ce qui voulait plus ou moins dire en langage Misakien " merci. "

Sans y prêter plus d'attention que ça, occupée à fixer Kaito en pleine admiration, elle entend l'arrancar partir. Enfin. Misaki avait très bien "ressenti" l'écart qui les séparait toutes les deux. Non pas par la puissance, mais par la compréhension et l'expression. Elle ne comprenait pas la moitié de ce qu'elle disait, et vis versa.

- Au rev- ...

Au tour de l'Inutile n°2. Misaki ne daigne toujours pas tourner la tête, mais on peut facilement deviner sa béatitude au ton de sa voix.

La blonde finit par remarquer l'insistance du regard de Kaito vers Usagi. Elle n'a pas envie de partir, mais elle a encore des choses à faire chez Uraha.

Sans rien dire - si c'est pour dire des choses stupides et incompréhensibles, autant s'abstenir -, elle se recule légèrement... puis s'en va à grands coup de Bringer Light, enfin de shunpo quoi.

fin. /ZEUH POST LEUH PLUS POURRI DU MOOOONDE./